Sous la pluie et avec la tenue de pluie, pantalon et blouson, je pars vers 8h15 du plateau pour me diriger vers Saint-Béat en traversant les villages de Cantaous, Saint-Laurent de Neste, Aventignan, Saint-Bertrand de Comminges, Sarp, Izaourt, lieu de la "Barousse-Balés" où je m'arrête pour me débarrasser de ma tenue de pluie car le ciel toujours bien gris n'arrose plus. Puis je rejoins la vallée de la Garonne via, Bertren, Bagiry et Estenos. Au lieu de tourner à gauche vers Chaum, je décides de continuer jusqu'à Cierp-Gaud pour rejoindre Saint-Béat par Marignac au pied de la Montagne de Rié.
A Saint-Béat, je m'attaque le 1° col de la journée, celui de Mente (Alt: 1349m. 10 kms à 8.5% de moyenne). La difficulté de ce col réside principalement dans les forts pourcentages. Plusieurs kilomètres sont à plus de 10 % de moyenne. Il faut donc bien gérer la montée car à part quelques replats au niveau de Boutx, la pente est assez régulière. Je démarre donc ma montée tranquille sans chercher la performance, j'ai encore de quoi après... Arrivé à moitié col, je rentre dans les nuages et je termine l'ascension dans la grisaille et la bruine. J’atteins le sommet en 56' avec une température d'à peine 16.5°. Je m'habille chaudement pour affronter la descente sur Aspet sans prendre le moindre risque (je dépasse à peine les 60 kms/h par endroits) qui m’amène au pont de l'Oule où j'attaque de suite le Col de Portet-d'Aspet (Alt: 1069m. 4.5 kms à 9.7% de moyenne). Ce col est court mais très pentu avec un passage à 17%. Je passe devant la stèle de Casartelli en hommage à ce jeune coureur décédé sur les pentes du col lors du tour de France 1995. A mi-col, je rattrape 3 gars qui montent ensemble pour arriver au sommet en 25' avec des meilleures sensations que dans le Mente. Au sommet, il fait assez bon (env 20°) et je bascules sur Portet d'Aspet et Saint-Lary juste avec le blouson. Dans la vallée de Bouigane, des coins de ciel bleu laissent passer quelques rayons de soleil bien agréables qui remonte le moral. Je pensais vraiment me prendre la flotte toute la journée. Arrivé au bout de la vallée après avoir traversé les villages d' Augirein, Orgibet, Illartein, Aucazein, Argein et Audressein... (Hein !!), je prend à droite pour monter à Castillon-en-Couserans puis, après avoir longé à ma droite la retenue d'eau sur le Lez, j'arrives à Bordes-sur-Lez où je m'attaque au dernier gros morceau, le Col de La Core (Alt: 1395m. 14.4 kms à 6% de moyenne). La particularité de ce col est qu'il est en 2 parties, la 1° de 6 kms à environ 4% de moyenne et la 2° de 8 kms à prés de 7% de moyenne. A part le 1° kms, je reste sur la grosse plaque au départ en profitant du paysage de cette belle vallée de Bethmale, célèbre pour son fromage. A la sortie du village d' Ayet, je repasse la "petite" pour attaquer le gros. Les nuages sont à nouveau bien présents et à 3 kms du sommet, je rentre à nouveau dans le brouillard. Par contre à 1 kms du sommet le ciel se déchire et je me retrouve au soleil avec le Tuc de Querner en face de moi et ses quelques névés. J'atteins le sommet en 63', satisfait de ma montée, avec 105 kms au compteur. Quelques formations orageuses font déjà leur apparition sur les sommets et avec quelques gouttes, je bascule dans la descente sur Seix. Le paysage est magnifique dans ce petit coin de l’Ariège. Au loin, au delà de la vallée de l'Ustou et de Guzet-Neige, un orage bien noir couvre les sommets frontaliers. Pas le temps pour finasser. A Seix, je redescend vers la plaine par la vallée du Salat et Oust pour rejoindre Saint-Girons par la rive droite en traversant 3 petits tunnels non éclairés (c'est pas bien !). A Saint-Girons, je risque de me faire écraser par un tracteur dans un rond-point ! j'étais pourtant bien engagé et j'avais la priorité....mais le respect des cyclistes en France étant une lacune récurrente, je me dis que c'est normal et qu'il faut que certain automobiliste se retrouve au tribunal pour enfin comprendre qu'un vélo fait partie intégrante du Code de la route au même titre que leur "putain" de bagnole !!! (petit coup de gueule en passant !)
Une fois fois passé cette sous-préfecture ariégeoise, au pied de Saint-Lézer, je traverse le pont pour rejoindre Mane rive droite sur la petite route tranquille qui traverse les villages de Taurignan-Vieux, Roquelaure, Taurignan-Castet, Mercenac et sa petite "bosse", Bonrepaux et Lacave où je reprend la route principale jusqu'à Mane. Là, je tourne à gauche pour monter à Figarol et basculer sur Artigues où je retrouve la Garonne que je longe rive gauche jusqu'au pied de Saint-Gaudens via Pointis-Inard et Miramont-de-Comminges. Au loin, vers l'ouest, une barriérre noire traverse l'horizon signe d'orages. Il me reste 35 bornes et je ne m'attardes pas. Arrivé au bas de Montréjeau, je suis toujours au soleil et j'ai 31° au compteur du vélo. Au fur et à mesure que je remonte sur le plateau, le ciel s'obscurcit et je vois descendre en flèche la température. J'arrives enfin en vue de Lannemezan avec à peine 23° et sous un ciel plombé mais toujours au sec (J'ai appris plus tard que c'était le déluge sur Tarbes, ouf !). Je termine donc cette belle virée avec 214 kms au compteur à 24 de moyenne et 3000 m de dénivelés.
Un bon entrainement pour les dernières échéances à venir, L'Ariégeoise, La Pyrénéenne et l'Etape du Tour.
En partant le matin sous la pluie je n'ai malheureusement pas pris l'appareil photo pour agrémenter cet article. Tant pis, j'aurais pu....
Profil du Col de Mente coté Saint-Béat |
Les lacets du col de Mente en descendant sur Aspet depuis le col de La Clin |
Profil du Portet d'Aspet depuis Aspet |
Profil du Col de La Core depuis Bordes sur Lez. |