Depuis la Corse, je n’avais plus pédalé les WE !
Et oui, depuis que l’amour avec un grand « A » est
arrivé (enfin) dans ma vie, les loisirs du célibataire que j’ai été pendant
très longtemps (trop longtemps) ont été chamboulé (voir articles précèdent),
reléguant ainsi le vélo à la place qu’il aurait toujours dû avoir, c’est-à-dire
une passion et non pas un exutoire vital à une vie de solitude que je subissais
depuis des années comblant les vides laissés par un amour fantôme et égocentrique ….
Par contre, le vélo restant une passion et un équilibre,
j’ai continué à pédaler la semaine profitant au maximum de l’heure d’été et du
temps clément jusqu’à la fin Octobre. Mais depuis le passage à l’heure d’hiver, l’appel
de la montagne s’est fait de plus en plus fort.
Profitant d’un WE où Marielle (ma compagne) avait la garde
de ses enfants, et d’une matinée sans pluie annoncée par la météo, je suis donc
parti de la maison ce Samedi matin à 9h30 en direction du Soulor, avec un ciel tout bleu mais avec seulement 5° au thermomètre. Les nombreuses chutes de neige tombées la veille à basse altitude, m’empêchent de prévoir un circuit bien défini et je pars donc à l’aventure.
Plus je me rapproche des montagnes, plus je m’aperçois que
la limite pluie/neige annoncée à 600 m la veille, est bien réelle. Tant pis, à
Asson, je m’engage dans la vallée de l’Ouzom, départ du col du Soulor depuis Ferrières.
Malgré le fait de la connaitre par cœur, c’est toujours avec
un plaisir immense que je me retrouve dans cette petite vallée sauvage et
encaissée où les cascades se déchaînent au milieu des bois offrant leurs belles
parures d’automne.
A Ferrières, les toits et les champs à l’ombre sont bien
blancs. Le panneau indiquant « Col du Soulor ouvert », je me décide à
le monter au risque de faire demi-tour.
Avec quelques kilos en plus et un vélo de 17 kilos, la
montée se fait tout doucement, la saison étant déjà loin derrière. A Arbéost,
la couche de neige atteint 20 cm sur les parapets. C’est la 1° fois que je monte
le Soulor avec autant de neige à si basse altitude. Les rayons de soleil encore
présents ont du mal à réchauffer l’atmosphère. Par contre le paysage est
toujours aussi beau avec le blanc en plus.
Un peu plus haut, vers les Granges de Bézious, le col
d’Aubisque et son hôtel apparaissent au loin sur la droite dans la
« crème » blanche. Le chasse-neige étant passé, la route est bien
dégagée.
Passé la crête de Pène de Lascoutos, à 4 kms du sommet, le
panorama du cirque du Litor s’offre à moi comme rarement je l’ai vu. Le gris du
ciel à l’est, combiné au blanc de la neige et aux quelques rayons de soleil
venant de l’Ouest imposent un arrêt. Aucune voiture, pas un bruit….je suis seul
au milieu de cette cathédrale naturelle où je me recueille un instant, être
humain insignifiant dans cette immensité….
Un peu plus haut, je croise un troupeau de chèvres. J’en
profite pour me remplir le bidon avec de la neige, autant comme un symbole de
purification que par soif. Et j’arrive enfin au sommet où 3 ou 4 voitures ont
bravé le froid, sans doute des skieurs de fond venus tester les premières neiges.
Un petit vent piquant m’oblige à me couvrir et sans m’attarder je bascule coté
Arrens pour me faire la boucle classique en rentrant par Argelez-Gazost et
Lourdes. Emmitouflé jusqu’aux oreilles, je traverse Arrens tout blanc pour
rejoindre, à Argelez, la piste cyclable « la voie verte des Gaves».
Les cicatrices des inondations de Juin sont toujours bien présentes, coupant la
piste à plusieurs endroits.
A Lourdes, la pluie s’invite comme maintenant depuis 10
jours non-stop, et c’est avec le blouson de pluie que je rentre à la maison.
J’arrive vers 16h avec 121 kms en 6 H 00 de selle et 1600 m env. de dénivelés.
Un bon entrainement avec le VTT qui m’a permis de retrouver
mes chères Pyrénées en gravissant mon 201° col de l’année !
Je m'inquiétais, je croyais qu'on t'avait kidnappé ! Enfin, si j'ai bien compris, c'est à peu prés ça :-)
RépondreSupprimerContent que t'es repris ton blog, avec cette belle balade au Soulor que je connais bien.
De belles photos avec cette neige. J'ai envie de grimper aussi pour voir ça, mais j'ai peur de me cailler, fait si froid en plaine !
Salut James, effectivement, entre la fin de saison et l'amour, le vélo est revenu à sa place ! mais toujours bien présent !
SupprimerC'est vrai que çà caille, surtout depuis 1 semaine. On va attendre un peu avant de s'engager à nouveau sur les pentes des cols de montagne.
Aprés, maintenant, il existe des bonnes fringues pour le froid. Au plaisir