mercredi 9 septembre 2009

Dimanche 06 Septembre - Sur les traces de la source de la Garonne dans le cadre du périple "EN SUIVANT LA GARONNE"

Rapport au périple 2010 "EN SUIVANT LA GARONNE", j'avais informé la Présidence de la Nicolaïte que je souhaitais faire une randonnée à la source de la Garonne car contrairement à la Loire ou la Seine, la source de la Garonne se situe en haute montagne accessible uniquement en période estivale à cause de la neige, loin des routes goudronnées, donc inaccessible à vélo même à VTT.
Ce Dimanche 06 Septembre se presentait donc idéalement au niveau météo pour effectuer ce pélerinage. La plupart des membres de la Nicolaïte étant à Caussade, j'ai donc décidé de faire cette rando en couple avec ma chére et tendre.

Tout d'abords un peu d'histoire et de géologie avant de demarrer. La Garonne qui est un fleuve français long de 647 kms prends sa source en Espagne. Longtemps et même encore de nos jours, une polémique a existé quant à sa source officielle. Il existe tellement de cours d'eau dans le val d'Aran qu'il était difficile de définir une source. La définition de source étant le cours d'eau qui démarre le plus haut en altimétrie et non pas le plus long comme certain le prétende, c'est en 1931 que le spéléologue Norbert Casteret établissait la preuve de l'hypothése émise par Ramond de Carbonniéres en 1787 que les eaux issues du glacier de l'Aneto qui s'engouffraient dans un cylindre naturel de 70m de diamétre et de 40m de profondeur a 2074m d'altitude appelé "Forau dels Aigualluts" (en français "Trou du Toro ou Horo"), ressortait en traversant la montagne sur 3.6 kms dans la vallée d'Artiga de lin en val d'Aran à la resurgence appelé "Huelhs deth Joèu" ou "Guelh deth Joèu" (en français "l'oeil de Jupiter"). Pour cela, il déversa six barils de fluorescèine dans le trou du Toro qui quelques heures plus tard, sortaient avec la couleur caractéristique de l'autre côté de la crête séparant l'Aragon de la Catologne au Huelhs deth Joèu. La preuve était donc faite que la source officielle de la Garonne naissait bel et bien dans le glacier de l'Aneto bien plus haut en altitude que le ru qui nait au pla de Béret, plus long mais moins haut.


Carte situant la source et les premiers kilométres de la Garonne depuis le glacier de l'Aneto jusqu'à la vallée de Bossost.

La randonnée consiste donc a monter en voiture la vallée d'Artiga de lin jusqu'à la resurgence de la Garonne (1460m) puis à pied de franchir la crête par le col deth Horo (2235m) pour rejoindre le gouffre du Trou du Toro (2074m). Et, pour faire une boucle, de redescendre un peu plus bas (1850m) pour prendre le sentier qui franchi à nouveau la crête par le col dera Picada (2468m)avant de redescendre au refuge d'artiga de lin. (voir la carte ci-dessous)


Départ de la maison à 6h. Flo n'a pas ralé pour se lever, la journée commence bien ! Arrivée en voiture au refuge d'Artiga de lin (1460m) vers 8h. Nous prenons un petit déjeuner au milieu des vaches. Les chaussures au pied, les sacs sur les épaules, à 8h30 nous levons les yeux et ...


... nous regardons avec appréhension vers le col deth Horo (2235m) que nous devons franchir avec ses 775m de dénivellé. La face est impressionnante et nous nous demandons où peut bien passer le sentier. Mais avec la Nicolaïte sur les épaules, rien ne peut nous faire peur. Allez, go, c'est parti pour un périple magnifique et symbolique


On aborde les choses sérieuses. La pente est trés raide dans un couloir étroit entre des parois rocheuses verticales. Moment délicat et impressionnant.


Vers le milieu de la montée, un passage trés difficile où la randonnée se transforme en escalade.
Allez, Flo ! (elle ne rale toujours pas, putain la journée s'annonce super bien !)


Vers la fin de la montée, dans un pierrier pas toujours facile a franchir. Les couleurs de la Nicolaïte brillent fiérement dans le soleil matinal. (Flo ne souri pas mais elle ne rale pas, on ne peut pas tout avoir !)


Le glacier de l'Aneto nous apparait enfin.


Vue panoramique. Au premier plan, le col deth Horo (2235m) avec le pic dels Aigualluts (2710m). Derrière, le massif de la Maladeta avec le glacier de l'Aneto à droite. Le tout se reflétant dans les eaux du lac deth Horo. Moment magique que l'on ne ressent nulle part ailleurs.


En longeant le lac.


Flo a retrouver le sourire ! ------------------ Depuis le col deth Horo, vue du lac vers l'Est.


La Nicolaïte toujours au "sommet" de l'actualité !


Photo de gauche, en redescendant du col deth Horo, le plateau au dessus du Pllan dels Aigualluts où serpente le riu de l'Escaleta, un des 1° affluent de la Garonne.
Photo de droite, en arrivant sur le pllan dels Aigualluts on devine au bout le trou du Toro. Au fond, les 2 mamelons de part et d'autre du port de Bénasque, le pic de Sauvegarde (2738m) et le Tuc dera Mina (2708m).


Photo de droite, sa majesté l'Aneto (3404m) point culminant des Pyrénées.


Au fond, le glacier de l'Aneto donne naissance à ce cours d'eau que l'on appelle "Garonne" qui vient serpenter sur le Pllan del Aigualluts avant de se jeter dans le Trou du Toro.


Le trou du Toro ou "Forau dels Aigualluts" dans lequel les eaux de la Garonne s'engouffrent pour resortir quelques kilométres plus loin dans la vallée de l'Artiga de Lin au "Uelhs deth Joèu"


L'endroit précis où s'engouffrent les eaux.


Photo de la Nicolaïte devant la source officielle de la Garonne.


Arrêt repas au Trou du Toro. Aprés l'effort le réconfort. La tradition du foie gras en montagne est respecté. Si le bonheur existe, alors à cet instant précis, nous le touchons du doigt !
( et puis si je veux que Flo revienne ....)

Vers 2h, on redemarre en descendant vers le refuge de Labesorta. Au fond, le pic de Sauvegarde et les crêtes frontaliéres.

Le refuge de Labesorta (1920m) terme de la route goudronnée de la vallée de Bénasque.
A droite, départ de la montée au col de la Picada où 600m de dénivellé nous attendent.

Au fond, la vallée de Bénasque.
Photo de droite, le glacier de la Maladeta au pied du Pico de la Maladeta (3308m) à quelques métres de celui de l'Aneto qui lui donne naissance au cours d'eau "l'Esera" qui se jetera dans l'Ebre avant de finir dans la Méditérranée à l'opposé de l'Atlantique. On devine en dessous le refuge de la Rencluse.
Vue panoramique. Au milieu le trou du toro dans le Pllan dels Aigualluts avec l'Aneto à droite


Le Pic de Sauvegarde (2738m) et légérement à droite le Port de Bénasque (2444m). Frontiére naturelle entre la France et l'Espagne.


Photo de gauche: le massif de la Maladetta avec l'Aneto et son glacier à gauche et le Pic de la Maladeta et son glacier à droite
Photo de droite: une résidence secondaire au pied du col de la Picada

Arrivée de Flo à bout de force en haut du col de la Picada à 2468m. Allez la Nicolaïte !


Vue panoramique en haut du col vers l'Est et le Val d'Aran.


Dans la descente de 4kms et 1000m de dénivellé, les genoux grincent, les cuisses sont dures, la fatigue se fait sentir. Pas le choix, la voiture est en bas !


Comme un signe, la nature nous offre un cadeau, dame marmotte se joint à nous pour nous faire oublier les efforts.


Photo de gauche: portrait de famille, un ours et une marmotte !
Photos de droite: les rayons de soleil viennent lecher le col deth Horo franchi le matin.
C'est enfin l'arrivée à la voiture à 19h30. Jamais nous n'avons autant aimé cette voiture !
Ensuite nous redescendons en voiture environs 2 kms pour se garer au parking de...
...la résurgence du Trou du Toro "Uelhs deth Joèu" où l'eau sort au travers d'une masse imposante de rochers. Vraiment étonnant.
L'eau surgit à travers les rochers.


Juste au dessus de la résurgence.

Ci-dessous, quelques fleurs rencontrées dans la journée.

C'est fini, la journée s'achéve avec des douleurs un peu partout mais avec des images magnifiques et des souvenirs inoubliables.
Un grand merci au club de la Nicolaïte qui m'a permis d'organiser cette randonnée que je n'aurais peut-être jamais faite de moi-même.
Enfin, je garde le meilleur pour la fin en remerciant du fond du coeur ma chére douce et tendre qui malgré la difficulté et la durée du parcours a pris sur elle (sans jamais raler! si,si !!!) pour nous offrir, à vous et surtout à moi cette journée magnifique sur les traces de la source de la Garonne. Merci mille fois à Flo et bravo sur le plan sportif.
Je vous dis à bientôt pour d'autres aventures en attendant Mai 2010 pour continuer ce périple "EN SUIVANT LA GARONNE".

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