samedi 7 juin 2014

Samedi 07 Juin - VIREE VELO SOULOR / TOURMALET

Arrivant dans le gros de ma saison avec le 15 Juin, "la Marmotte d'Olt" (150kms), le 29 Juin "L'Ariégeoise" (168 kms), le 06 Juillet "La Pyrénéenne" (187 kms) et le 20 Juillet "L'Etape du Tour Pau/Hautacam" (169 kms), je me devais de renforcer mon entrainement sur des distances un peu plus longues. Aussi, après une grosse sortie lundi (voir article précédent) et une sortie Jeudi de 100 bornes dans les Baronnies, j'avais prévu une autre grosse sortie ce Samedi d'environ 200 bornes avec du dénivelé.
La virée Marie-Blanque, Somport et retour coté espagnol par le Pourtalet déjà faite il y a 3 ans, me tentait bien mais cela m'obligeait à prendre mon fourgon. Aussi, n'ayant pu faire le Tourmalet l'an dernier à cause des crues et des dégâts de Juin 2013, je me décides, depuis la maison d'aller le faire coté Luz en m'étant renseigné la veille ( la route encore fermée à la circulation dans son final a bien été déneigée). En plus ce Samedi matin est le jour de la traditionnelle " Montée du Géant", cette statue qui trône au col tous les étés, est montée tous les ans coté La Mongie, accompagnés par des centaines de cyclos. Elle a passé l'hiver au centre "Laurent Fignon" à Bagnéres.
Pour augmenter la distance et le dénivelé, je pars donc de la maison vers 8h 15 en direction du Soulor comme hors d'oeuvre, toujours avec mon vieux vélo en acier, . La chaleur de la veille est encore bien présente ce Samedi matin sous un ciel bleu estival. Passé Asson, je m'engage dans la vallée de l'Ouzom où je retrouve un peu de fraîcheur. Le gros coup de vent accompagné d'un orage de la veille a laissé des traces sur la route où feuilles et branchages jonchent le sol. A Férriéres, j'attaque pour la énième fois ce col du Soulor que je connais par coeur (Alt: 1474 m. 12.2 kms à 7.6 % de moyenne). Malgré tout, je me régale encore et toujours du paysage qui est magnifique en cette matinée de Juin. Je gère ma montée au milieu de nombreux cyclistes. J'atteins le sommet en 1h 03', loin de mon record de l'an dernier, mais ce n'est pas le but aujourd'hui...
Je bascule dans la descente coté Arrens au milieu des voitures. Les touristes sont de retour pour ce WE de Pentecôte. A Arrens, je me retrouve avec 3 gars et nous descendons la vallée ensemble sur Argeles-Gazost pour remonter sur Pierrefitte-Nestalas. Pendant que mes compagnons de route tournent au rond-point vers Beaucens, je continue seul dans les gorges de Pierrefittes en remontant le gave de Gavarnie vers Luz-Saint-Sauveur. Le vent, comme souvent, est favorable en montant la vallée. J'arrives à Luz où je me remplis la gourde à la borne incendie de la place principale (bon à savoir pour ceux qui cherchent de l'eau !) avant de m'attaquer au "géant" qu'est ce col mythique du Tourmalet ( Alt: 2115 m. 19.4 kms à 7.2 % de moyenne).
Depuis un petit moment, je croise de nombreux cyclistes venus surement faire la montée du Géant qui descendent coté Baréges. A la sortie de Luz, la route est grattée pour recevoir le bitume. Pas terrible pour le rendement. C'est là que je croise Manu de "MELI VELO" (voir son site dans mes "liens utiles" du blog) venu avec des clients en reconnaissance de l'étape du tour. C'est entre Baréges et Luz que le Bastan avait causé les plus gros dégâts, emportant par endroits des morceaux de routes et des pans de montagne. Les cicatrices sont encore bien présentes un an après ce drame. Aux endroits où la route a été entièrement refaite, on se croirait sur une autoroute tellement c'est large. Jusqu'à Barèges, c'est une succession de parties "billard" et de parties grattées en attente du bitume. Puis je traverse ce village de Baréges, le plus touché des Pyrénées par cette terrible crue où cette impression d’après-guerre, rappelle que la nature sera toujours la plus forte. Des travaux sont en cours partout. Je gère les 3 kilomètres à plus de 9% qui séparent Barèges de Tournaboup avant de traverser le grand parking qui avait été en partie emporté dans le torrent. Là aussi des travaux sont toujours en cours. Entre Tournaboup et Super Baréges, c'est environ 4 kilomètres qui eux n'ont pas été touchés par les crues mais qui sont aussi grattés pour être regoudronnés. C'est à Super Baréges que la route est soit-disant fermée car, malgré les panneaux, de nombreux véhicules montent et descendent les 4 derniers kilomètres du col. Je finis la montée en zigzaguant entre les rus de neige fondue, les petits cailloux et trous laissés par la fonte des neiges. Après un dernier kilomètre terrible à plus de 10%, j'atteins enfin le sommet et je suis surpris du temps. Je l'ai monté en 1h 37' ce qui représente 12 de moyenne avec mon vieux coucou ! Ma foi, je ne peux que m'en satisfaire, les "cannes" sont là. Je reste un moment au sommet profitant au maximum de ce panorama de haute montagne avec la neige encore bien présente à cette altitude.
Ah que la montagne est belle... personne ne peut comprendre ce que l'on ressent dans ces moments là entre efforts et plaisirs, personne à part bien sur ceux qui pédalent et qui l'on déjà vécu....Oui, à cet instant, je trouve que le surnom de "Montagnol" que le club m'a donné me va très bien....
Allez, on revient sur terre, et on remonte sur la machine pour basculer sur La Mongie. Je fais attention avec les freins. J'arrives quand même à attraper 77 kms/h ! ça file ! Après la Mongie je suis stoppé aux derniers pare-avalanches. On m'explique que pour la Montée du Géant, il y a une inauguration du Totem en hommage à Eugène Christophe (dont l'histoire de sa fourche cassée dans la descente du Tourmalet et reforgée à Sainte-Marie-de-Campan est entrée dans la légende du Tour de France ) en présence de nombreux élus, de représentants du Tour de France et du parrain, le journaliste Gérard Holtz qui vient de réaliser un film justement sur la vie et l'épopée d’Eugène Christophe.
Une fois l'inauguration terminée, je reprends la descente en étant ralenti par les personnes et officiels qui descendent à pied au virage de Caderolle. Je vois effectivement Gérard Holtz que je salue au passage.
Je reprend la descente sans autre arrêt que celui de Sainte-Marie où je remplis à nouveau la gourde.
Puis, c'est le retour en plaine par Campan, Bagnéres pour plus bas faire le tour de Tarbes par Odos et Juillan avant de récupérer Ibos pour remonter sur le plateau de Ger et la maison que je retrouve à 17h30' avec 183 kms au compteur à 23 de moyenne et 3200m de dénivelés.
Un très bon entrainement et une bouffée d’oxygène dans ces montagnes que j'aime tant.
Maintenant, 2 sorties prévues Mardi et Jeudi prochain et Dimanche ce sera la cyclosportive "La Marmotte d'Olt".
Alors je vous donne RDV la semaine prochaine pour le résumé....


Férrières au départ du Col du Soulor.

Chateau d'Asson
Cascade de la Hounrède dans la  vallée
de l'Ouzom en montant à Férrières.


Au dessus d'Arbéost, vue sur le cirque du Litor et le massif de Gabizos.

A 4 kms du sommet, vue sur le col du Soulor et le cirque du litor.

Au sommet du col
Le village de Saligos en montant sur Luz-saint-Sauveur





En montant le Tourmalet, à hauteur de Betpouey, les cicatrices de la terrible
crue du Bastan de juin 2013 encore bien présente.
On se demande comment la grange tient encore debout !
Un peu plus haut, depuis le pont de Sers, la nouvelle route entièrement
reconstruite.


Au dessus de Tournaboup, vue sur  le pont de la Gaubie (ancienne route du col) et la vallée Dets Coubous


A 7 km du sommet, panoramique sur le col du Tourmalet au centre et le massif des Pic d'Espade et des 4 Termes.

A 4 kms du sommet, au dessus de Super-barèges, vue sur le Pic du Midi...

"Le vaisseau des étoiles" au milieu du bleu céleste.
Mon vieux compagnon à nouveau dans la neige !


Grotte naturelle de glace au pied du Pic du Midi.
Le Montagnol au pied du "Géant" installé le
matin même


Depuis le sommet, vue coté Baréges....

.... et vue coté La Mongie.


Panoramique coté La Mongie.


Coté La Mongie, le virage du Tunnel, dernier avant le sommet, au
pied du Pic d'Espade.

Les lamas du Tourmalet toujours présents.
Entre La Mongie et le col du Tourmalet, panoramique coté Sud. Au centre, la Coume de Porteilh entre le Pic des
4 Termes et celui d'Espade.

Le Pic du Midi vue depuis les paravalanches
de La Ganque.
 

Inauguration du totem "Eugéne Christophe"...
...dont le parrain n'est autre que le journaliste
Gérard Holtz venu pour l'occasion.


Article parue dans la Dépêche.

1 commentaire:

  1. Je fais parti de ceux qui pédalent (un peu) et donc qui sait, sauf pour le Tourmalet, je ne m'y suis pas encore frotté !

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