mardi 6 avril 2010

Lundi 05 Avril - VIREE VELO DANS LES PYRENEES ESPAGNOLES

Comme ma compagne était parti en Bretagne au chevet de son pére pendant ce WE pascal, j'avais plus ou moins prévu de partir 3 jours coté Espagnol pour intensifier mon entrainement. Malheureusement la méteo, comme souvent à cette période, en a décidé autrement. Aprés un Samedi mitigé et un Dimanche pluvieux et neigeux en montagne, je décide donc de m'échapper ce Lundi pour une virée vélo en Sobrarbe et Somontano dans les Pyrénées Espagnoles.
C'est vers 6H40 que je démarre de la maison en voiture. Aprés un trajet d'environ 2h et le privilége d'avoir assister au levée de soleil sur les montagnes passant du rose foncé au rose clair teinté d'orange virant ensuite sur le jaune, j'arrive à Ainsa, capitale de la région de Sobrabe à environ 45 kms de la France où je laisse la voiture.
A 9h15, dans une fraicheur assez piquante mais sous un ciel bleu azur, j'enfourche mon"cheval" pour un périple prévu d'environ 180kms direction l'est et le col de Forradada. Aprés une bonne dizaine de kilométres, je tourne à droite pour accéder à la vallée de Tierrentona. Le terme de montagnes "russes" peut aisément être remplacé par montagnes "espagnoles" tellement la route monte et descend. Un peu plus loin, au village de Palo, je monte à l'Ermita de Santa Brigida à 728m qui m'offre une vue splendide sur les montagnes au Nord. Coté Sud, des sapins, des pins et des chênes à perte de vue rappelle un peu les paysages du Quercy. Dans la descente je suis ébloui par le village de Ligüerre de Cinca et des gorges avoisinantes sur le rio Cinca. A Meson de Ligüerre, je récupére la route principale entre Ainsa et Barbastro qui est le point de départ du 1° col de la journée, l'Alto del pino (11kms à 4%) que je monte tranquille en admirant le paysage. Au sommet, à 857m, la fraicheur est toujours présente même si les rayons du soleil commence à réchauffer. J'attaque la descente sur une route pourrie jusqu'en bas. Trous, orniéres, gros graviers et plaques de goudrons rajoutés se succédent. Le vélo saute, couine, grince, çà sent la crevaison. Je passe devant le village de Naval au pied de la descente où je récupére une route correcte. Et ce qui devait arrivait arriva. A 2 kms d'El Grado, je créve. Je répare puis je repars pour 1 kms avant de recrever. Aie, aie, plus qu'une chambre de disponible et il me reste 120 kms à faire. Je répare à nouveau en constatant que ma chambre a une valve courte. Galére pour regonfler et c'est le ponpon, la pompe éclate en 2 morceaux ! Me voilà bien. Mon espagnol se résumant à quelques mots comme "ola", "gracias", "commo esta" ou "Dos portos por favor", je ne suis pas dans la merde ! Une voiture s'arrête, je ne comprend rien, elle repard. Un vététiste s'arrête, pas de pompe, pneus Tubeless sur son VTT, je comprend tant bien que mal que la route principale Ainsa-Barbastro que je devais rejoindre n'est pas loin et je retiens les mots"Restorant" et "estacion serviço". Je pars donc à pied le vélo à la main pendant environ 1 kms avant d'arriver à la station service. Le gérant n'a pas de pompe et me montre le compresseur de gonflage pour voiture. Je n'ai malheureusement pas l'embout qui fait le lien. Une voiture avec 2 VTT sur le toit s'arrête pour faire le plein, un jeune sort et j'en profite pour lui demander par geste une pompe . Il m'en fourni une et je tente de gonfler sans succés, l'embout n'est pas le bon. Avec la rondelle de mon ancienne pompe j'essaie un bricolage avec sa pompe, toujours sans sucés. Je commence à desepérer et me vois en train de faire du stop avec un vélo à la main pour rejoindre Ainsa, quant ce jeune me fait signe se rappelant soudain qu'il a un embout spécial pour le compresseur. Magie, en deux coup de pression, me voilà à nouveau opérationnel. Je m'incline humblement devant mon sauveur qui rigole... en espagnol bien sur! Je regarde l'heure et je constate que je viens de perdre en tout prés de 1h30. Je prend la décision d'écourter le parcours en filant directement à Barbastro évitant le détour prévu par l'Alto de San Roque. Ralant mais prudent.
C'est quand même avec une certaine appréhenssion que je continue la virée. Je n'ai plus de chambre de rechange. La magie du paysage a du mal a revenir. Je traverse Barbastro et je lis sur un panneau digital de pharmacie 20°. Allez, le soleil brille, et je me réchauffe en traversant les vignobles du Somontano, vin espagnol qui commence à être connu et reconnu. Je longe le rio Véro jusqu'à Alquézar entre collines arides et champs cultivés. Au détour d'un virage le magnifique village d'Alquézar apparait. Ce site historique, voué à l'abandon dans les années 60, a été entiérement rénové grace notammentà aux français qui sont en grande partie propriétaires dans le village et grace au tourisme qui attire entre autre tous les amateurs de canyoning tellement la région regorge de canyons (le jeu de mot !).
C'est donc au pied de ce village que j'attaque la montée du 2° col, El collado de San Caprasio (16kms à 3%). La pente étant trés douce, je profites au maximum du paysage magnifique sur une route qui serpente entre les nombreux canyons. Les galéres mécaniques s'effacent peu à peu devant la beauté de cette nature sauvage. Au sommet, j'aperçois le Fort Mayor de Santa Maria, ancienne place forte des Maures, qui surplombe Alquézar. Quelques hectométres plus loin, je découvre au Nord le panorama des massifs d'Ordessa et du Mont-Perdu. Dans la descente, je m'arrête au belvédére du rio Véro. La chaine frontaliére s'offre à moi. Un petit sentier atteint le belvédére qui surplombe les gorges du rio Véro (les nouvelles chaussures cyclos achetées chez Dutouron le 06 Mars qui me permettent de marcher sans abimer les cales, sont largement baptisées).
Je continue la descente sur une route agréable qui file plein Nord vers le 3° et dernier col de la journée, El collado de Eripol (3kms à 6%). Le sommet est vite atteint et la route continue en légére descente avec toujours en point de mire les massifs d'Ordessa et du mont-Perdu qui se rapprochent. Je traverse les villages d'Eripol et d'Arcusa, je laisse sur ma droite l'Ermita de Santa Maria de Buil qui surplombe la vallée au pied d'El Puyo Santa Maria. Aprés le village de Latorrecilla, je monte au village de Guasa avant de basculer vers Boltana. Je traverse le rio Ara qui prend sa source dans le massif du Vignemale que je suis jusqu'à Ainsa en remerciant les chambres à air d'avoir tenu. J'arrive donc à la voiture vers 18H30 aprés 160kms et un peu moins de 7h de selle.
La beauté et le depaysement des Pyrénées espagnoles l'emportera toujours sur les galéres quelconques et mon souhait et d'y revenir trés vite.


Carte de la virée vélo.


Levée de soleil depuis la vallée de Saint-Lary.

- Les premiers rayons de soleils viennent lécher la vallée de Le Plan dans la montée à Piau-Engaly. Au milieu, le Pic Méchant (2930m).
- Entrée du tunnel de Bielsa coté français. De droite à gauche: Pic de l'Aiguillette (2516m), crêtes de Port-vieux, Pic de la Forquette (2532m), la lune (370 000kms), Pic de Marioules (2562m) et au creux le port de Bielsa.

La petite ville d'Ainsa à 40 kms du tunnel, départ de la virée.

Depuis le pont sur la Cinca à Ainsa. Au fond, les sommets frontaliers.

Au centre, le village de Fosado au pied de la Pena Montanesa (2291m), point culminant de la Sierra Ferrera.

Le village de Palo dans la 1° difficulté du parcours au pied de la Sierra de Trillo.

Dans la montée à l'Ermita de Santa Brigida (728m), la vallée de Tierrantona avec en fond la Cotiella (2912m) dans la Sierra Sardanera et au 1° plan la Sierra Ferrera.

A l'opposé, vers le sud, l'aspect sauvage de la Sierra de Toron.

Dans la descente, le joli village de Ligüerre de Cinca surplombant l'Embalse de Grado I sur le rio Cinca.

- Les Gorges de Las Ventosas en amont du village.
- Depuis le pont enjambant le rio Cinca, les gorges de Las Ventosas.

Ligüerre de Cinca depuis l'autre rive.

Dans la montée du 1° col, l'Alto del Pino. Au 1° plan, la Montanesa sur la Sierra Ferrera à droite. Au fond, les crêtes frontaliéres avec au centre El Monte-Perdido (3348m).
Depuis le sommet du col, en bas à gauche, l'Embalse del Grado I, au centre la Sierra de Ubiergo sur lequel on devine la route sur son flanc droit qui monte à l'Alto de San Roque prévu au parcours que j'ai du zapper pour cause de retard crevaisons. A gauche du mont, le village de La Pobla de Segur. En fond, la Sierra de Canodilla.

Toujours depuis le sommet, la descente sur le village de Naval au centre.

Le village de Naval.

Le village d'El Grado, thêatre de mes galéres mécaniques.

- Arrivée dans la ville de Barbastro. Au fond à droite, le monastére d'El Puyo sur le Pic du même nom.
- Les vignes du terroir de Somontano dont le sigle est un cheval (disponible dans tous les magasins en France). On remarquera le goutte-à-goutte qui est interdit dans les vignobles français.

Petit coin de paradis. Cascades et trou d'eau sur le rio Véro entre Castillazuelo et Pozan de Véro. (il y a quelques années, nous avions campés là avec un couple d'amis. Le bain de minuit sous les étoiles au pied des cascades restera inoubliable)

Le magnifique et célébre village d'Alquézar vu depuis le départ du 2° col, El collado de San Caprasio, au pied de la Sierra Servil. La région est trés prisée par les amateurs de canyonning.

- Alquézar dans le début de la montée.
- Canyon "Barranco de Las Palomeras" depuis le pont qui l'enjambe.

- Canyon "Barranco de Las Gargantas"
- Le pont entre les canyons "Barranco de Sarratarros" et "Barranco de Las Gargantas".

- Le pont sur le canyon "Barranco de Las Palomeras" un peu plus haut dans la montée.
- Je ne savais pas qu'il y avait autant de canyons dans la Lomagne !
- Proche du sommet, vue sur la route qui serpente entre le canyons.
- La Nicolaïte dans les Sierras Espagnoles.
Depuis le sommet, au centre, on devine le Fort Santa Maria la Mayor qui surplombe le village d'Alquézar.

Dans la descente, arrêt sur le parking du Belvédére du rio Véro avec une vue panoramique sur les sommets frontaliers du massif Ordessa-Mont Perdu.
Depuis le belvédére, vue sur le canyon du rio Véro.


- En haut du dernier col de la journée.
- Sur le vélo, comme si vous y étiez. Avec un paysage comme çà, avouez que çà donne des ailes
Crête frontaliére au pied du canyon d'Ordesa.
L'Ermitage de Santa Maria de Buil au pied du Puyo de Santa Maria.
Au centre, une villa-chateau avec en fond le massif d'Ordesa. Il y a pire !

Le village de Guaso avec en fond la Sierra Ferrerra.

Descente sur la petite ville de Boltana à quelques kilométres d'Ainsa.

En esperant avoir donné envie à ceux qui connaissent d'y revenir et à ceux qui ne connaissent pas de venir découvrir cette magnifique région.
A trés bientôt pour d'autres escapades espagnoles.

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