mercredi 4 août 2010

Dimanche 18 Juillet : ETAPE DU TOUR 2010 - PAU/TOURMALET

La veille au matin, avec mes parents, nous sommes aller à Pau au village départ situé à l'hypodrome comme il y a 2 ans. Aprés avoir récupérer mon dossard et mes cadeaux, fait un tour dans les différents stands et fait quelques emplettes, nous sommes revenus à la maison pour me préparer au lendemain.

1-Mes parents à l'entrée du village
2-Le village départ.
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Ca y est, c'est le grand jour tant attendu. Ce dimanche 18 Juillet, à la fois but et terme de ma saison de cyclosportives. C'est vers 5h30 que mes parents m'aménent dans les rues de Pau pour me présenter avec 9999 autres cyclos aux sas de départ. Les prévisions météo annoncent une belle journée malgré une légére couverture nuageuse à l'aube. L'attente est un peu longue malgré quelques discussions et plaisanteries entre courreurs et la pression monte de plus en plus. C'est enfin le départ. Mes parents sont sur la ligne de départ, un dernier coucou et c'est enfin parti. Je roule à vive allure, accrochant au maximum les bonnes roues. Puis les bosses s'enchainent jusqu'à Oloron que je traverse avec 34 de moyenne au compteur. Le circuit amateur nous améne contrairement à celui des pros au petit col de Hourat entre Lurbe Saint Christau et Escot. Et c'est la 1° difficulté que nous attaquons, le col de Marie-Blanque (1035m, 9.3kms à 7.7% dont les 4 derniers kms à 11% avec 1km à 13% ). Je gére la montée et je bascule au sommet avec 30 de moyenne au compteur. Le fait de connaitre le parcours par coeur m'évite de commettre des erreurs comme ces deux courreurs qui se retrouve par terre dans un des lacets de la descente. Ensuite c'est le regroupement sur la route vallonée jusqu'à Asson où nous tournons pour attaquer le faux plat montant qui va nous amener jusqu'à Férriéres, pied du col du Soulor. A Asson, j'ai 32 de moyenne au compteur et je suis assez satisfait. Dans les gorges de l'Ouzom, l'allure est assez soutenue car, la plupart du temps, je suis sur la grosse plaque. Ca y est, Férriéres annonce le début réel d'un des col que je monte le plus souvent même en hiver (c'est le plus proche de la maison), le col du Soulor (12.2kms à 7.6% de moy). Je connais les kilométres et les virages par coeur. Je monte à mon rythme, sans puiser et au passage je profites des paysages somptueux en cette belle journée. A 2 kms du sommet, un specteteur compte les participants et il annonce 1080 en me désignant. Je suis un peu surpris et content à la fois. Je réalise que je peux rentrer dans les 1000 alors que mon objectif était depuis mon inscription de finir dans les 2000. C'est peut-être une erreur que je vais payer plus tard. Effectivement, passé le sommet, je ne me reléve pas et je bascule dans la descente tombeau ouvert sans m'arrêter aux ravitaillement. Dans la plaine puis dans les gorges de Luz, un peloton d'environ 200 cyclos se forme, je le remonte pour me retrouver devant. A un moment je suis obligé de lever le pied pour les attendre tellement je me sens bien. Enfin, c'est l'entrée dans Luz Saint sauveur. Je regarde le compteur, 27.5 de moyenne. Et c'est le début du col du Tourmalet (2115m, 18.6kms à 7.6% de moy). Dés les premiéres pentes, les bonnes sensations m'abandonnent et les jambes sont lourdes. Je gére la montée jusqu'à Baréges mais la fatigue se fait sentir aprés 170kms de course. Aprés la sortie de Baréges assez pentue, c'est le faux plat de Tournaboup et je décide de ne pas m'arrêter au ravitaillement en eau. J'aurais dû. Deux virages plus loin, un éclair dans la cuisse, merde, un début de crampes. Non, pas aujourd'hui, pas maintenant ! Il reste 8 kms et pas les plus faciles. Par force, je monte une dent, ce qui m'oblige à monter en desous de 10kms/h. Le moral en prend un coup quand je ressens la même chose un peu plus haut. Obligé de m'arrêter et de me masser les muscles. Je repars sans trop forcer, c'est rageant car je me sens fatigué mais pas épuisé. Malgré la gestion, les deux derniers kilométres sont un enfer. Je m'arrête à plusieurs reprises en hurlant, tétanisé par les crampes qui se sont généralisées dans les 2 jambes m'empêchant même de marcher à coté du vélo. Je vois défiler les concurrents et je râle intérieurement. Faire 182kms et se retrouver bloquer à 1 kms de l'arrivée ! Des spectateurs me poussent à tour de rôle et je franchis enfin la ligne aprés 184kms en 7h54 à 23.5 de moy, entre 2 sentiments, la satisfaction d'avoir fini en bonne position et la colére ne pas avoir pu défendre mon classement à la fin. La montée du Tourmalet était chronométrée et je fais mon plus mauvais score, à savoir 1h58' alors que pour la Pyrénéenne je l'avais monté en 1h33'.
J'attends un moment au sommet en me massant ce qui me reste de muscles, puis je descend tranquille à la Mongie où se situe le village arrivée et le repas d'aprés course. Aprés un repas léger pris au soleil, je reprends le vélo sans connaitre mon classement pour rejoindre Bagnéres où m'attendent Flo et Aurélie venues passer la journée chez la belle-mére qui fêtait pour l'occasion sa retraite et son anniversaire. J'arrive à tourner les jambes malgré la douleur d'aprés crampes et c'est avec soulagement que je rejoins la famille pour poser le vélo et me boire une bonne biére !
Ce n'est que le lendemain que j'apprend mon classement sur internet. 1047 éme au scratch et 402° dans ma catégorie. Objectif atteint. Domage, une centaine de courreurs m'ayant dépassés pendant mes crampes, j'avais la possibilité de rentrer dans les 1000. Avec du recul, je suis toutefois satisfait. L'étape, de l'avis de tous, était dure et longue. Sachant que c'est l'épreuve cyclosportive la plus importante et la plus relevée au monde, finir à cette place sur 10 000 participants est trés bien pour le petit amateur que je suis.
Et voilà, pour moi, fini la saison, je peux pendre le vélo (sans le ranger bien loin quand même!) et partir en vacances me siroter quelques bons whisky et du bon vin.
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L'étape du tour 2010 en quelques chiffres :
- 15 partenaires de l'épreuve avec en tête Mondovélo.
- 18 éme édition de l'Etape du tour amateurs.
- 184 kms
- 10000 participants (record des 18 éditions)
- 49 pays représentés
- 3421 étrangers
- 5h59': temps du vainqueur.
- 6888 arrivants
- 11h58': temps du dernier
- 14%, pente maxi du col de Marie-Blanque
- 855 bénévoles mobilisés
- 200 gendarmes sur le parcours
- 11500 kilos de fruits
- 26700 produits énergétiques fournis par Fenioux Multisports
- 44500 denrées fournis par Carrefour
- 55350 litres d'eau minérale fournis par Vittel
- Infinis, les souvenirs d'avoir participé à cette belle épreuve.


- Parcours et profil de l'étape.

Photos ci-dessous prises par Vélo magazine et Maindruphotos.

1-Dans les sas de départ à 6h30 du matin.
2-Au départ, dans les rues de Pau.

1-Dans les coteaux entre Lasseube et Oloron.
2-Dans le col de Marie-Blanque.

1 et 2 - Dans la descente du col de Marie-Blanque.

1- Le serpent de vélos dans le col du Soulor.
2- Dans la montée du Soulor, au dessus d'Arbéost.

-Toujours dans le Soulor, un peu plus haut.

1 et 2 : A environ 2 kms du sommet du Soulor.

1- A 2 kms du sommet du Soulor
2- Dans le Tourmalet, entre Baréges et Tournaboup.

1- Les derniers kilométres du Tourmalet.
2- A 4 kms de l'arrivée, le visage est crispé par la gestion des crampes.

1- Les lacets à 3 kms du sommet.
2- Arrivée et sommet du Tourmalet.

Articles parus dans La Depêche.
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Ci-dessous, le lien vidéo de ma course :
( cliquez au bas de la page sur "mysports.tv")
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Pour toi Mémé ...
Pour toi Jean-Claude ...
Pour René, pour Laurent et pour tous ceux qui se battent tous les jours contre la maladie...

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