mardi 9 juillet 2013

Dimanche 07 Juillet - ETAPE DU TOUR "ANNECY / ANNECY-SEMNOZ"

Samedi 06 Juillet : Trajet Tarbes-Annecy

Ça y est, c'est le grand moment de la saison, celui de l'étape du tour amateur, plus grande cyclosportive au monde. Pour cette 22° édition, et 7° personnelle, je ne pars pas seul. Pour l'Ardéchoise, j'avais croisé Simon , un Tarbais licencié à Bagnéres de Bigorre qui cherchait quelqu'un pour l'amener. Après concertations, nous nous retrouvons à l'entrée de l'autoroute à Tarbes ce Samedi matin à 4h45 pour filer ensemble vers les Alpes et Annecy. Après plusieurs arrêts et 800 kms, nous arrivons dans cette magnifique ville vers 15h30. Le village départ/arrivée de la course se situant en plein centre-ville, c'est un peu la galère pour se garer. Nous prenons les vélos pour rejoindre le village car Simon doit se faire prendre en photos par vélo-magazine, ce qui me permet de revoir le journaliste pour la 3° fois consécutive (on va devenir intimes si çà continue !). Au milieu d'une foule nombreuses et dans ce vaste village expo, nous récupérons nos dossards puis après un petit tour au milieu des exposants, nous rejoignons le fourgon. J’amène ensuite Simon à son hébergement qui se situe à Naves-Parmelan à 12 kms sur les hauteurs du lac d'Annecy. Enfin, vers 17h30, je rejoins le camping municipal à l'opposé de la ville où j'ai réservé 2 nuits. Superbe camping dominant le lac au pied du Semnoz, arrivée de l'étape du lendemain.

Arrêt repas sur une aire avec Simon, mon compagnon de route.
Dépose des vélos au parc du village expo


Les stands de retraits des dossards de 1 à 13500 !
A l'intérieur du village-expo



Le lac d'Annecy depuis le village-expo.


Vue sur les sommet depuis le village de Naves-Parmelan


En redescendant sur Annecy et son lac. A droite, le sommet du Semnoz.

Depuis le fourgon en traversant la ville.

Depuis le camping, vu sur le lac
Depuis le camping, vue sur le lac et Annecy.


La machine est prête...... le bonhomme ?

Dimanche 07 Juillet : Course et tourisme

Le départ étant prévu à 7h00 et la fermeture des sas à 6h45, c'est vers 5h30 que le réveil sonne. Vers 6h00, je quittes le camping pour 20' d’échauffement avant de me présenter dans le sas 1, pour la 1° fois en 7 participations ! Sur 13500 inscrits, nous sommes en tout 11475 partants, répartis sur 13 sas. L'attente est longue mais le ciel est tout bleu... enfin, plusieurs jours de beau temps. Autant de cyclistes au mètre carré est toujours aussi impressionnant.
7h00, c'est parti pour le sas 1. Comme d'habitude, çà part à fond, mais très vite, je m'aperçois que les jambes ne sont pas là. La semaine de boulot a été dure au niveau moral,  me renvoyant à nouveau entre déprime et dépression et quand la tête ne va pas, les jambes non plus. Au bout de 10 kms, nous attaquons la 1° difficulté, la côte de Puget (5.4 kms à 5.8%) qui offre une jolie vue sur le lac d'Annecy. Malheureusement, mon esprit étant au boulot, je n'y suis pas. Je suis le mouvement, un peu comme un zombie. En plus, dans la descente, je perds un des 2 bidons, ce qui m'oblige à faire demi-tour pour le récupérer. Puis, c'est l'attaque du Col de Leschaux (3.6 kms à 6.2%) et après Le Chatelard, c'est la côte d'Aillon-le-Vieux (6 kms à 4%). Je n'ai aucun souvenir des 2 premières heures de course jusqu'au moment où j'ai enfin réalisé que je participais à la plus grande course amateur au monde. Après m'être intérieurement "engueulé", j'ai enfin regardé où je pédalais ! c'est au moment où nous montons la 4° difficulté, le Col des Prés (3.5 kms à 6.5%).
Une longue descente vers Chambéry nous amènent au pied de la plus longue montée du parcours, celle du Col du Mont-Revard (16 kms à 5.4%). En général, une pente à 5%, je monte entre 16 et 18 kms/h, là, je suis "scotché" sur la route à 14 à bloc, sans jus.... Simon me rattrape, parti 5' derrière moi dans le sas 2. Je n'essaie même pas de le suivre, ce serait une erreur. Par contre, en arrivant au sommet, je profites enfin du panorama sublime en contre bas, sur le lac du Bourget et la ville d'Aix les Bains... Une fois revenu dans la course, au bas de la longue descente, un groupe se forme et c'est à vive allure que nous enchaînons les "dos d'âne" jusqu'au pied de la montée finale, celle de la station d'Annecy-Semnoz (11 kms à 8.5%). Le soleil, les kilomètres, la pente raide (14% par endroit), m'oblige à gérer le début de la montée. A 5 kms du sommet, je décides "d'envoyer" avec le peu qui me reste et je commence à doubler des concurrents. Une spectatrice annonce le chiffre de 590 à mon passage, un peu surpris je continue à appuyer mais à 2 kms, j'ai un coup de "mou" qui m'oblige à mettre tout à gauche pour me "refaire la cerise" et finir le dernier kms à fond pour terminer les 128 kms en 5h22', soit 24 de moyenne. C'est toujours une immense joie que de franchir cette ligne d'arrivée sans avoir subi de "pépins". Plus tard, je vais apprendre que je l'ai franchis en 595° position. Avec les départs décalés, je fais 768° sur 10623 arrivants, et 265° sur 3694 dans la caté 40-49 ans, ce qui représente en pourcentage de concurrents ma meilleure performance sur une étape du tour. Mais avec une frustration, celle de réaliser que pour l'objectif n°1 de la saison, je n'avais pas la tête et les jambes car, en faisant entre 25 et 27 de moyenne  sur les autres courses, j'avais les moyens de rentrer au moins dans les 600. Mais, c'est comme çà, la vie est ainsi faite que, en tant qu'amateur, il n'y a pas que le vélo qui pompe l'énergie, Un avenir professionnel très incertain, un deuil amoureux qui n'avance pas, un moral plus souvent en bas qu'en haut....
Je retrouve Simon en haut devant le ravito d'arrivée. Après s'être rempli les poches de barres et après quelques photos, nous descendons la même route qui, comme pour l'étape de 2008 à Hautacam, est partagée en deux. Un peu avant Quintal, nous prenons celle d'Annecy pour récupérer nos médailles et notre repas. Le camping étant sur la route, nous en profitons pour nous doucher et nous changer. Un peu plus tard, nous reprenons en civil nos vélos pour finir de descendre au village expo où une ligne d'arrivée fictive est aménagée avec, excusez du peu, un tapis rouge !
Après avoir laissé nos vélos au parc fermé et gardé, nous récupérons notre poche de victuaille avec cette année, un plat de pâtes. Nous reprenons des forces au bord du canal avant de se diriger vers le vieux-Annecy. Avant la visite, nous nous installons à un bar dédié au vélo pour nous désaltérer tout en regardant l'étape des pros qui arrive à Bagnéres.
Puis, toujours avec Simon, nous partons flâner dans les ruelles du quartier vieux. Superbe, je ne connaissais pas et je le conseille à tous les touristes de passage dans cette magnifique région.
En fin d’après-midi, nous récupérons nos vélos pour rejoindre chacun notre hébergement, Simon à Naves-Parmelan et moi au camping. La fin de la journée se passe en mode "roue libre". Le moral va mieux aprés cette journée bien remplie et c'est "presque" le coeur léger que je m'endors au milieu de ces belles montagnes.

Un dimanche matin, 6h15, à vélo, le soleil se léve  sur les rives du lac
d'Annecy. (En rejoignant les sas)
Les sas 1 et 2 devant la mairie.


Devant moi, au fond, la ligne de départ.
Derrière moi, toujours dans le sas 1 et à coté le 2.... au fond, à droite, on
devine les sas 3 et 4.... 13 au total avec et 11500 partants. 


7° participation pour le Montagnol.
Dans la 1° difficulté, la côte de Puget.
En fond, le lac d'Annecy.


Perdu dans mes pensées....loin de la course.
Dans le Col de Leschaux.

Dans la descente du Mont-Revard.
Dans la montée finale et ses pentes à plus de 14%



La ligne d'arrivée au Semnoz



On décompresse...
... à l'arrivée.


Et une de plus, la 7° depuis 2008.
Avec mon  ami Simon du club de  Bagnéres.


L'arrivée fictive à Annecy....sur tapis rouge !!
Pause repas au bord du canal.



Mascotte du lac d'Annecy, le cygne attiré par les miettes.


Centre ville d'Annecy

Dans les ruelles du vieux quartier
 





 

Simon, au frais sous les arcades.
 


 

En rentrant au camping, le long des rives du lac.

Faute de compagne et d'amour, on traverse le "pont des amours" à vélo.
J'en profites pour lancer un message : " Ou est tu, toi que j'attends depuis
si longtemps, 12 ans déjà, capable d'aimer  sans mentir sans trahir et sans
être jalouse d'une machine ? Existe tu au moins ? )
L'été et le tourisme ont enfin démarré.




Lundi 08 Juillet: Retour dans les Pyrénées

Vers 7h, ce lundi matin après une bonne nuit de repos, je récupère Simon à son hébergement. Puis,nous reprenons l'autoroute sous un soleil radieux qui, après plusieurs arrêts, va nous ramener vers 17h à Tarbes. Après avoir déposé mon compagnon et nouvel ami à son véhicule, je rentre à la maison avec une motivation et un moral un peu plus reluisant...

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