dimanche 28 juillet 2013

Samedi 27 Juillet - CYCLOSPORTIVE " LA PIERRE JACQUES EN BARETOUS"



1° podium pour le Montagnol dans sa catégorie !

Ce Samedi 27 Juillet avait lieu dans la magnifique région d'Aramits entre Oloron-Sainte-Marie et Mauléon, la cyclosportive "La Pierre Jacques en Barétous", personnellement, une des plus dures de toutes pour le grand parcours avec ces 150 kms et surtout ses 3700 m de dénivelés, une véritable course de cols.
C'est donc Vendredi soir, après une journée du boulot, que je charge le fourgon puis, après le traditionnel souper à base de pâtes, vers 21h, je files jusqu'à Aramits où, vers 22h15, je me trouve un petit coin pour la nuit au bord du ruisseau "Le vert d'Arette". La chaleur de ces derniers jours a fait place à un temps un peu plus supportable et après une nuit paisible, c'est vers 6h30 (comme tous les jours !) que je me réveille. Je pars à la salle des fêtes pour récupérer mon dossard et un énième nouveau maillot (je commence à posséder une belle collection). De retour au fourgon, ce sont les  traditionnels préparatifs. Au moment de partir m'échauffer, mon ami Simon, arrivé lui aussi la veille à Arete, m'appelle pour se voir avant le départ. C'est ensemble que nous partons nous échauffer une bonne dizaine de kilomètres sous un ciel couvert mais avec une température idéale. Nous rejoignons ensuite la ligne de départ où environ 400 participants sont présents pour les 2 parcours. La particularité de cette épreuve est que nous pouvons choisir de faire le grand parcours comme le petit avant que les tracés ne se séparent.
A 8h 30, le départ fictif est donné à Aramits vers Arete où le départ réel est fixé devant les cycles TILLOUS en hommage à Pierre Jacques TILLOUS, celui qui a inspiré cette épreuve, en souvenir de son amour pour le vélo, de son engagement sportif et de son implication exemplaire.
Ça part sur un bon rythme pendant 6 kms jusqu'au pied de la 1° grosse difficulté le Port de la Pierre-Saint-Martin (Alt: 1806m. 19 kms à 7% de moyenne avec des passages à prés de 15 %). N'ayant aucun objectif particulier, je laisse partir pour trouver mon 1° souffle et mon rythme. Jusqu'au col de Labays, la pente est raide entre 9 et 10 % puis c'est plus roulant. Aprés le col du Soudet, sorti de la forêt, le panorama devient sublime en se dirigeant vers la station d'Arete la Pierre Saint Martin. Le massif calcaire du lieu offre un dépaysement total et une vue en contrebas sur les contreforts du Béarn et du Pays-Basque. Je franchis le sommet en 81', soit 14,3 de moy.
Puis, nous basculons coté espagnol pour remonter au Puerto Erraice avant de descendre dans la vallée d'Isaba. Nous nous retrouvons à 4 et aprés quelques relais soutenus, nous rejoignons un groupe devant nous. A Isaba, nous prenons à droite pour remonter en pente douce vers le collado Alto Lazar (Alt: 1106m. 11kms à 3% de moy.) Le vent soutenu nous aide en montant. Après une courte descente nous attaquons de suite le Port de Larrau qui va nous ramener en France (Alt: 1577m. 11kms à 6.2% de moy.). Je gére ma montée sans chercher à suivre pour en garder un peu. Sorti de la forêt,  le panorama en cette belle journée est magnifique sur la forêt d'Irati et les versants espagnol. Le vent est violent au sommet du col comme souvent dans ce secteur quand je bascules seul aprés 46' de montée, soit 14 de moy. La route descend légèrement avant de remonter  au col d'Erroymendi. C'est ensuite la descente très dangereuse coté Larrau. Dans un virage, je me fais "embarquer" et je m' oblige à la plus grande prudence. Après Larrau,  la pente est toujours raide jusqu'aux gorges d' Holzarté. Là, j'attends 2 gars pour me mettre dans leurs roues afin de récupérer un minimum avant le dernier gros morceau. Au croisement des D26 et D113, c'est le choix entre le grand ou le petit parcours, soit on continue de descendre vers Tardets pour revenir à Aramits, soit on tourne à droite pour se monter le terrible col du Soudet (Alt: 1540m. 22 kms à 6 % de moy). Je tourne donc à droite me retrouvant tout seul pour remonter la vallée de la Haute Soule. Jusqu'à Saint-Engrâce, La  pente est d'environ 4%. Au ravitaillement des gorges de Kakouéta, j'ai la surprise d'y voir Simon qui me rejoint un peu plus haut. C'est ensemble que nous atteignons le pied de la partie terrible du col, (9 kms à 9.5 % de moy) où un contrôle est présent pour les participants du grand parcours. Nous avons la surprise d'apprendre que nous sommes 30° et 31°. Par contre, la chaleur, la pente, la fatigue me coupent les jambes. Simon ne peut suivre. Il a attrapé un "coup de bambou" qui l'oblige à faire demi-tour complètement cuit. Moi, je ne suis pas mieux. Je n'ai plus de force et les crampes commencent à me titiller. Et oui, jeudi soir, au lieu de me reposer, j'ai désherbé pendant 2 h debout sur les jambes et à cet instant précis, qu'est ce que je le regrette ! A 4 kms du sommet, au col de Suscousse, je m’arrête exceptionnellement au ravito. J'ai besoin de sucre et moi qui n'en prend jamais, je bois 2 grand verres de coca. Quelle connerie ! Dans le coca, il y a du sucre mais il y a surtout de la caféine qui favorise les crampes et 1 kilomètres plus loin, aie, aie, aie, ce n'est plus du titillement mais les bonnes crampes qui m'obligent à marcher à coté du vélo. Ah, toujours aussi frustrant de voir les autres vous doubler, mais rien à faire. J'effectue les 3 derniers kms une fois sur le vélo, une fois à coté. J'atteins enfin le sommet en 110' soit 12 de moy. Comme il y a 2 ans, je me retrouve seul dans la descente. Je tourne les jambes tout en gérant et les crampes disparaissent  Je traverse Arete toujours seul pour faire les derniers kms tout à droite et franchir la ligne d'arrivée en 6h30' soit 23 de moy.
Simon, changé et douché, m’accueille et après m'être à mon tour changé et barbouillé au fourgon, je le rejoins pour une bonne bière avant d'aller manger le repas d’après-course. Après le café, nous nous séparons pour rentrer chacun chez nous.
Comme d'habitude, je n'ai pas attendu la cérémonie de remise des récompenses. Quel dommage  car ce n'est que Dimanche soir, lors de la publication sur Internet que j'ai appris que j'avais fait 48°/107 au scratch et surtout 2°/19 dans ma catégorie des 45-49 ans. Cela a été possible car sur cette cyclosportive, l'organisation avait fait 2 catégories dans les 40 ans, celles qui a le plus de participants en général. Mais bon, sans bouder mon plaisir, cette année, après ma 9° place à La Marion Clignet, après ma 7° place à l'Oloronaise, cela me permet pour la 1° fois depuis 2008 que j'ai commencé les cyclosportives, d'être sur le podium dans ma catégorie d'âge. Après les entraînements pluvieux et froids de ce printemps, après le sérieux de mon hygiène de vie, c'est enfin la concrétisation et une belle satisfaction personnelle pour moi. Et tant pis pour la récompense qui est resté à Aramits.
La plus belle est celle qui me redonne, par l'intermédiaire de ma passion, cette flamme à l'intérieur de moi pour avancer dans la vie. On en oublie pour un temps les souffrances physiques et surtout les souffrances morales. Alors je profites au maximum de cet instant qui n'appartient qu'à moi.
Et vivement la prochaine !!!

Petit coin sympa pour la nuit.



Profil du grand parcours

Le matin aux inscriptions
Le maillot offert aux participants.

Sur la ligne de départ avec mon ami Simon et....
... environ 400 participants sur les 2 parcours.



Départ réel à Arete
Le plateau de Chousse, dans la montée de la Pierre Saint-Martin


Défilé des cyclistes
On gére la 1° montée.


En arrivant dans le massif calcaire du col de la Pierre-saint-Martin.
Dépaysement assuré






Depuis le haut du col, coté espagnol.
Le village d'Isaba traversé en Espagne.


Panorama au Port de Larrau vers les sommets à l'Est.
La route du Col du Soudet dans la vallée de la Haute Soule









La ligne d'arrivée à Aramits.
Spikers et organiteurs sur la ligne d'arrivée.


Le repas est servi par des bénévoles attentionnées. Merci à tous.



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