lundi 22 juillet 2013

Dimanche 21 Juillet - VIREE VELO ENTRE GERS ET LANDES

Ce Samedi, j'étais invité en fin d’après-midi au sud d'Agen, pour le mariage de mon ami Michel et de sa dulcinée Maryse que je ne connais pas encore. Aussi, Vendredi soir, je me fait suivre le vélo pour prévoir de faire une virée le Dimanche entre Gers, Lot-et-Garonne et Landes. J'en profite aussi pour passer la journée de Samedi à Lavit avec mes parents.
En pleine saison de vélo, c'est toujours difficile de rester "sérieux" pour un tel événement et les écarts alimentaires sont obligés. Je suis toutefois resté raisonnable vis à vis de l'alcool, quelques bières, un peu de vin et de champagne ont été les seules entorses. C'est là que l'on s’aperçoit que les mentalités de notre pays ne sont pas prêtes de changer. Parce que l'on ne boit pas, on est considéré comme un "marginal" à éviter....
C'est comme çà. Cela ne m'a pas empêcher d'être présent et de constater ce qu'est un couple qui s'aime et qui se le prouve, même à 50 ans. L'amour est beau quand il est partagé, quelque soit l'âge. Jour après jour, en regardant autour de moi après une longue analyse, je réalise que, depuis mon divorce, je me suis vraiment fait "berner" et que toutes ces années à attendre m'ont entraîné dans un trou dont j'ai beaucoup de mal à me sortir. J'ai eu aussi l’opportunité de revoir un ancien copain de classe qui, après 30 ans comme chef d'entreprise du bâtiment, a tout plaquer pour se reconstruire, a repris des études de psychologie et, diplôme en poche, va s'installer à Agen pour exercer, le tout à 50 ans. Rencontre et discussion très enrichissante qui m'auras permis d'être conforté dans ma position et dans ma vie actuelle. Plusieurs leçons à retenir:
- L'être humain, même au fond du trou en plein désespoir, a des ressources cachées qui lui permette toujours de rebondir.
- On ne peut vivre le présent avec sérénité sans avoir résolu les problèmes du passé pour pouvoir construire l'avenir (çà, çà fait un moment que je l'ai compris) et çà prend beaucoup de temps.
- Notre pays est un beau pays qui donne les moyens à des personnes de 50 ans de pouvoir se recycler pour démarrer une nouvelle vie (le problème reste et restera toujours les "fainéants" et les "profiteurs" sans différences de couleurs ou d'origine...)
Et que dire de l'amour quand il est respecté et réciproque.....
Oui, un très bon moment au milieu de personnes que je ne connaissais pas...

Bon, je sais ce que vous allez dire : Oh le Montagnol, tu deviens philosophique ! Nous on n'est pas là pour çà ! Alors tu nous racontes ta virée !!
Ok, ok, j’arrête mes confidences et je m'en vais vous narrer tout çà....

Donc, vers 3h du matin, je quittes ma "biche" (et oui, c'est comme çà que j’appelle mon pot de 30 ans !) et sa jolie mariée pour partir à Condom distant d'une trentaine de kilomètres. Arrivé au centre du bourg, je me pose sur une place sous les arbres comptant dormir jusqu'à 9 h pour ensuite pédaler.
Vers 6h45, des coups répétés sont frappés sur le fourgon. J’émerge difficilement pour constater que je me trouve en plein milieu d'un vide grenier qui commence à s'installer sur la place. Et merde ! pas vu les affiches à 3 h du mat. Obligé de quitter la place tant que je peux encore. Avec mon engin, je fais déplacer certain déjà en place qui me regardent d'un sale œil. Enfin, j'arrive à sortir et je m'en vais me garer dans un rue avoisinante sous des arbres. Après cet épisode, impossible de me rendormir. Je sommeille jusqu'à 8h30 et je me décides pour me préparer à partir avec juste 3h de sommeil. Tant pis, j'y suis, j'y reste.
C'es donc à 9 h que je décolles pour une virée prévue de 150 bornes. Je traverse la Baïse à Condom que je longue en remontant jusqu'à Nérac. le vent légèrement favorable est encore faible. Je traverse Nérac où une bonne femme avec sa voiture risque de m'envoyer dans les décors en se rabattant sur moi après m'avoir me doublée. Ah, ils y en a qui feraient bien de repasser le Code, ils apprendraient certains articles concernant les cyclistes. Après un coup de patin qui  fait chasser la roue arrière et qui m'oblige à monter sur le trottoir, je repars avec une envie de meurtre qui s'estompe très rapidement.
A l'entrée de Lavardac, je fais un crochet pour aller voir le Moulin d'Henri IV à Barbastre. Puis après Lavardac, je files vers Buzet-sur-Baïse en contournant le village fortifié de Vianne.
A Buzet, réputé pour ses vins, je fais un arrêt au pied du château qui surplombe les vignes. Là, je tourne à gauche pour m'enfoncer dans les bois qui sont les prémices de la forêt des Landes. Par une "bosse" de 3 kms, je monte au village d'Ambrus pour vraiment rentrer dans les pins au milieu des chants de cigales.
Au niveau sensations cyclistes, j'ai toujours comparé les Landes à un home-trainer. On pédale régulièrement sans rien voir pendant des heures. La seule différence, c'est le vent dans le visage. Ça ne change pas aujourd'hui, les longues lignes droites monotones sont compensées par un dépaysement sauvage total. A Houillés, je m'enfonce un peu plus dans la forêt pour arriver à Allons où je prends une petite route qui m'améne à Losse. Pas âmes qui vivent, seules les cigales me rappellent que je ne suis pas seul au monde...
Après Losse, je rallonge en me dirigeant vers Barbotan-les-Thermes avec ce coup-ci un vent d'est défavorable assez soutenu. Vers 13 h, en sortant de la forêt landaise, le thermomètre du compteur affiche 40°. Passé le village thermal et touristique de Barbotan, je remonte sur Gabaret puis je me dirige vers Sos, village perché sur une colline. Le profil du terrain change, fini le plat des Landes, bienvenue dans les "montagnes russes" gersoises.
Aprés Sos, je découvre le très joli village de Poudenas où je fais un arrêt photos. La chaleur commence à être lourde quand j'atteins Mézin, capitale gersoise du liège. Au lieu de filer tout droit vers Condom, je tourne à droite vers Montréal avec ce coup-ci 43° affichés au compteur.
Depuis le matin, je suis resté sur la "grosse plaque" et je me lance un défi de revenir au fourgon sans passer "la petite". Entre Montréal et Condom, c'est dur mais j'y arrive (ce qui ne m'étais encore jamais arrivé sur une grande distance) et vers 15h30, je plonge sur Condom que j'atteins avec 171 kms au compteur à 29.5 de moyenne. Très bon entrainement pour éliminer les petits excès de la veille et en vue de la cyclosportive la "Pierre-Jacques en Barétous" qui a lieu Samedi prochain.
J'en profite pour faire un petit détour touristique dans les ruelles de Condom avant de retrouver le fourgon, bien content de l'avoir garer sous un arbre à l'ombre.
C'est sous un soleil de plomb que je quittes les routes du Gers pour retrouver un temps couvert et une fraîcheur agréable 2 heures après, à la maison avec seulement 25° et les orages qui grondent sur les montagnes.
Maintenant, place à une semaine de récup pour être au top Samedi avec un profil totalement différent.

En démarrant de Condom depuis le pont sur la Baïse en aval.

Le Moulin Henri IV sur la Gélise à Barbastre
Le château de Buzet-sur-Baïse.



Le Ciron entre Houillés et Allons
Le Montagnol dans les Landes. Rares et à petites doses !





Lignes droites, pins à perte de vue....et tout plat ! Dépaysement garanti pour ceux qui aiment.

Le joli village de Poudenac entre Sos et Mézin.

 

Entre Montréal et Condom, dans le domaine de l'Armagnac,
le chateau de Beauhas
Retour à Condom, depuis le pont sur la Baïse en amont.


L'ancien moulin de Condom en rénovation.

La cathédrale de Condom

Magnifiques scultures sur une des entrées de la cathédrale.

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