lundi 5 août 2013

Dimanche 04 Août - VIRÉE VÉLO EN HAUT BEARN

Ce WE, j’avais ma fille cadette à la maison pour moi tout seul (son chéri étant chez ses parents à Saint-Pierre et Miquelon). Donc, samedi, journée avec elle.
Par contre ce Dimanche, entrainement oblige. Aussi, profitant de la proposition de mon frère pour que ma fille passe la journée chez lui en famille, je laisse de bonne heure le fourgon chez lui, afin d’aller me faire une bonne virée dans le Haut Béarn.
C’est vers 7h20 avec une température de 20°,  idéale pour pédaler, que je quitte Maucor pour traverser Pau sans trop de soucis un Dimanche matin d’Août. Ayant à peu près ma virée en tête, j’hésite jusqu’à Gan de me monter le col de Marie-Blanque pour rejoindre la vallée d’Aspe. Je me décide à rester raisonnable et à Gan, je prends la route d’Oloron que je traverse vers 9h entre nuages et éclaircies pour rentrer dans la vallée d’Aspe. A Asasp, je tourne à gauche pour me monter le petit col de Hourat (Alt : 355m. 2kms à 4.5 %) situé entre Lurbe-Saint-Christaud et Escot. Avec 60 bornes au compteur, impeccable pour démarrer ma « série » de cols. A la sortie d’Escot, je reprends la route principale et après avoir traversé le village de Sarrance que je trouve toujours aussi charmant, je tourne à droite pour me monter le Col d’Ichère (Alt : 695m. 5.3kms à 6.5 %). Déjà monté au mois d’Avril (voir article du 14-04-13), je ne cherche pas la performance, juste me faire plaisir au milieu de ce cadre toujours aussi sauvage et magique.
Au sommet, je bascule sur Lourdios-Ichére où j’ai prévu de monter pour la 1° fois par ce côté, le Col de Labays (Alt : 1351m. 16.4kms à 6%). C’est, comme je les appelle, un « col-escalier » avec des faux-plats suivis de pentes très raides. Idéal pour le cardio et la récupération. A la sortie de Lourdios, la route étroite sinue dans une petite vallée bouchée au loin par les gorges du Pas-dét-Cut que le gave d’Issaux a taillé. La route en corniche offre une belle sensation de vide. Un couloir de rocher permet à la route de franchir ce Pas. Un virage plus haut, c’est un énorme et imposant rocher/menhir nommé Mail Acut, qui domine le vide.
Seul, au milieu de cette nature sauvage et boisée, je me sens léger, loin des soucis, loin de tout et je remercie le destin de m’avoir donné ce potentiel qui me permet de vibrer à chaque sortie.
Un peu plus haut, j’atteins un plateau où la pente est faible. La route longe le gave qui, à cet endroit-là, invite à la paix, à la sérénité et à la peinture. Quelques touristes pique-niquent dans ce petit paradis terrestre. Au fond du plateau, changement de musique, la route s’élève d’un coup pour atteindre les 15 % par endroit. Les lacets m’amènent à l’intersection de la route du Col de Bouézou qui relie la vallée d’Aspe à celle de la Pierre-Saint-Martin. Là, je tourne à droite vers le Col de Labays. La route descend à 3% sur environ 1 km longeant, à flanc de montagne, une forme de cirque, avant d’attaquer les 6 derniers kms à 8% de moyenne. Un peu avant le sommet, je rejoins un cycliste charentais en vacances. Après avoir échangés avec lui ainsi que sa femme et son fils le suivant en voiture, je les quitte pour continuer à monter la route du Col de la Pierre-Saint-Martin jusqu’au Col du Soudet (Alt : 1540m. 3kms à 6.5%) de triste mémoire 7 jours avant à cause des crampes (voir article précédent). C’est la 3 ° fois en une semaine que je franchis ce col, manière de conjurer le sort. La mer de nuages est présente sur la vallée de Saint-Engrace. Je bascule dans la descente du Soudet en me rappelant chaque endroit où les crampes m’ont « cisaillé » le WE d’avant. Au col de Suscousse, au lieu de plonger dans la vallée de la Haute-Soule, je tourne à droite vers la station de ski de fond d’Issarbe, pour monter les 3 cols qui s’enchainent, ceux de Sainte-Gracie, de Lataillade et de la Hourcère (Alt : 1445m. 4.7kms à 5%). Les nuages parsemés lèchent le flanc de la montagne où la route trace son ruban. Quel pied ! La condition, l’entrainement, le panorama, l'instant…. Le tout me donne ces frissons de plaisir et ce sourire que seules les passions procurent… Ah, on peut dire que si je ne suis pas très heureux dans ma vie, au moins, je le suis sur mon vélo dans mes montagnes !
Au sommet, je fais une pause sur ce belvédère qui offre une vue imprenable sur les crêtes frontalières entre le Pic du Soum Couy au-dessus de la station Arete-La-Pierre-Saint-Martin et le Pic Otchogorrigagna vers le Port de Larrau. Quelques nuages cotonnent le ciel ajoutant un charme indéniable à ce magnifique tableau pyrénéen.
Bon, maintenant, il faut redescendre. La mer de nuages est épaisse coté plaine et je mets le coupe-vent. Bien m’en a pris. Après les 28° au sommet du col, je pénètre dans le brouillard et je vois la température au compteur qui baisse au fil des hectomètres. On ne voit pas à 10 m et je fais bien attention. Le froid me saisit et il me tarde de passer au-dessous des nuages. Au bout de quelques lacets, j’y arrive enfin et je m’aperçois que la température continue à chuter pour atteindre un peu plus bas moins de 19° ! Comme quoi, il faut toujours prendre un coupe-vent en montagne. Ce n’est qu’arrivé au bas du col que la température daigne remonter. A Lanne-Barétous, je tourne vers Aramits, où nous étions présent le WE dernier pour la « Pierre-Jacques ». Là, je tourne à gauche pour monter un petit col découvert sur la carte, le col de Bugalaran (Alt : 498m. 3.5kms à 6.5 %). C’est pour moi une découverte et j’avoue que ça vaut le détour. Quelques bonnes rampes m’amènent au sommet où l’on découvre à travers le bois une jolie vue sur Aramits, Arete et les montagnes. Un parc d’aventure « Espace Forêt Loisirs » est aménagé là, dans le prolongement des crêtes. Après une courte pause, je bascule dans la descente à travers le bois de Gouloume pour rejoindre la vallée du Littos qui me ramène à Oloron-Sainte-Marie. Pour éviter de prendre la même route qu’à l’aller, je décide de remonter vers Monein par les coteaux de Cardesse que je traverse pour rentrer dans le vignoble du Jurançon. J’y découvre le château Roquehort, joli domaine !
A l’entrée de Monein, je suis surpris de voir autant de barrage de police…. En rentrant dans la ville, je comprends, ce sont les fêtes de Monein avec ce Dimanche après-midi, sa traditionnelle dégustation de vins. Je croise du monde partout, plus ou moins « imbibés » avec des verres de vins à la main. Non, non, Thierry, tu ne remplis pas les bidons !!! A la sortie de Monein, en remontant vers Mourenx, à nouveau plusieurs barrages de police. Ils font « souffler » les conducteurs. Ça peut paraître dégueulasse, mais après tout, la loi, c’est la loi et si çà peut sauver des vies...
Avant Pardies, je tourne à droite pour traverser Abos et rejoindre la rive gauche du gave de Pau que je remonte jusqu’à Artiguelouve avant de le traverser pour remonter à Maucor par Lescar et les coteaux de Buros où 2 dernières bosses à plus de 10% m’achèvent.
Quand j’arrive à destination vers 17h, le compteur affiche 39° (soit 20° de plus que dans le col de la Hourcère !) et 209 kms avec 8h30 de selle, soit 25 de moyenne pour 2900m de dénivelés.

Une bonne douche, une bonne bière et la fin de la journée au milieu des miens, terminent cette belle journée bien remplie.

En arrivant sur Oloron, les rayons de soleil viennent éclairer le quartier perché de Sainte-Croix

Depuis le haut du col de Hourat, vue sur la vallée et le gave d'Aspe.

Dans la montée du col d'Ichére, vue sur la vallée
d'Aspe et en face le Pic des Tauléres.
L'église de Lourdios-Ichére.










Le gave d'Issaux à Lourdios-Ichére



Les Gorges d'Issaux au Pas Dét Cut.
La route corniche à travers les rochers.


Le rocher "Mail Acut" posé au bord du vide.
Un peu plus haut, vue sur le même rocher.


En contrebas, le gave d'Issaut creuse son
chemin à travers la végétation.
Arrivée sur le plateau....


.... le gave coule paisiblement dans un paradis terrestre....
....qui invite à la paix.


Aie, aie, mais çà monte !!
A hauteur du riou Les Arrigaux.


Au sommet du col du Soudet, la mer de nuages sur la vallée de Saint-Engrace avec les crêtes frontalières qui émergent.

3° passage au sommet en 7 jours !
Depuis le Col de Suscousse, vue sur la terrible montée du Soudet à 10%











Depuis le col de Lataillade, vue sur le col de la Pierre-Saint-Martin coté sud.

Toujours depuis le col de Lataillade, vue sur la plaine et la mer de nuages, coté nord.


Depuis le col de La Hourcére, vue sur les crêtes frontaliéres. En fond le massif du Pic Otchogorrigagna.

Petite touche poétique.
Le charme naturel des volutes célestes qui caressent la montagne......

Chevaux de race bretonne en estives, race très répandue dans les Pyrénées.....paradoxal.

Au dessus de la station d'Arete La Pierre-saint-Martin, on devine le Pic d'Anie.

Depuis le col de Bugalaran, vue sur Aramits, Arete et les contreforts de la Pierre-Saint-Martin.

En descendant le col, coté vallée du Littos.
Dans les rues de Cardesse.


Le domaine du Chateau Roquehort dans les vignobles du Jurançon. Ça paye bien quand même le pinard !!

A l'arrivée, la plus belle des récompense,
un bisou de ma fille et de ma filleule....
..... puis une douche, une biére et l'amour des miens.


1 commentaire:

  1. Le pinard paye bien oui, mais ce château n'appartiens absolument pas a un viticulteur mais à des personnes venus d'un autre pays récemment. Joli reportage photos!!

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