lundi 7 juillet 2014

Dimanche 06 Juillet - CYCLOSPORTIVE "LA PYRÉNÉENNE"












Ce WE et plus précisément Dimanche c'est un gros morceau qui m'attend avec la Cyclosportive "LA PYRENEENNE" et ses 4 cols, ses 180 kms et ses 4500m de dénivelés.
Malheureusement, il a fallu dans la semaine que j’attrape la "crève" et c'est avec une broncho-rhinite carabinée qu'avec Marielle, nous montons dans la vallée d'Aure ce Samedi après-midi en profitant de sa famille qui habite sur place. Après avoir posé nos sacs à Guchen où résident ses parents, nous partons à Saint-Lary sous le soleil pour récupérer mon dossard et le maillot offert (un de plus ! ). C'est un retour au source pour Marielle qui a passé toute son enfance dans la vallée et qui a commencé à travailler à Saint-Lary...Après avoir croisés quelques une de ses connaissances et pris un pot, nous redescendons à Guchen pour profiter de sa famille.

A Saint-Lary, enfin réunis à nouveau sur une course.
Au village départ.


Dans Saint-Lary, devant le musée du
Parc national des Pyrénées.
A Guchen, la fontaine au pied de l'Arbizon


Le soleil se couche sur les crêtes de l'Arbizon

Depuis Guchen, vue sur le fond de la vallée coté Azet avec les Pics de l'Abeillé et Shrader.


La course :

Comme tous les ans, 2 parcours sont proposés aux participants, la "4 vallées", 180 kms et 4 cols et la "2 vallées", 110 kms et 3 cols.
Après une mauvaise nuit à cause de la crève, je me réveille vers 5h45 pour me préparer. Le départ du grand parcours est prévu à 7h et je ne traîne pas. Je laisse ma chérie et je pars à Saint-Lary profitant des 6 kms pour m'échauffer. Vers 6h45, je rejoins la ligne de départ avec environ 440 participants (autant sur le petit parcours) et à 7h, le départ est donné pour la plus dure de la saison en ce qui me concerne. Le brevet d'or est en 7H45' et je ne me fais aucune illusion entre les crampes de la semaine passée et le rhume, l'essentiel aujourd'hui pour moi étant de finir et de profiter. Le temps est avec nous, il fait bon (20° !) et le ciel est bien dégagé. Comme nous passons devant la maison des parents de Marielle, je lui fait la surprise de m’échapper du peloton pour passer à Guchen seul en tête de course devant son père et elle, effectivement un peu surpris !  Ça restera un souvenir ! seul en tête, je crois que ça ne m'étais jamais arrivé !!!
Un fois réintégré le peloton, un peu plus loin, à Cadéac, une voiture en face provoque un ralentissement et 2 gars chutent à ma droite puis un autre à gauche... un peu comme toujours en début de course....
On traverse Arreau encore endormi, pour s'attaquer au 1° morceau de la journée, le Col d'Aspin (Alt: 1489m. 12.1kms à 6.6% de moyenne). Pour en avoir "chié" le WE précédent sur l'Ariégeoise, je ne force pas et je monte "en dedans" ce col magnifique à cette heure de la journée. Un peu plus haut, sur notre gauche le massif de l'Arbizon exhibent ses lignes majestueuses au soleil levant pendant que la vallée en contrebas est toujours à l'ombre...superbe. Une sensation de puissance m'envahit qui, malgré mon rhume me donne des frissons de bonheur et des ailes. J'atteins le sommet en 52' et, après avoir enfilé le blouson, je bascules sur Payolle et Sainte-Marie-de-Campan où nous attaquons le 2° gros morceau, le mythique Col du Tourmalet (Alt: 2115m. 17.2kms à 7.4% de moy.). Jusqu'à Gripp, sur 3 kms environ, la pente douce favorise la gestion puis c'est parti pour les 14 kms à 9% de moy. Comme dans l'Aspin, je passe une dent de plus et je monte tranquille sans puiser, il reste tellement après ! Le temps se couvre et dans les passages les plus durs avant La Mongie, c'est un vent de face qui nous attend. Au fur et à mesure que nous montons la température chute et c'est avec un petit 14° que j'atteins le sommet en 89' (loin de mon record). Le vent violent au sommet, m'empêche de descendre vite les 1° kilomètres. Depuis mon dernier passage (voir article du 07 Juin dernier), la route a été nettoyé et plus bas entièrement refaite...du billard, un régal ! Juste avant de rentrer dans Baréges, un tronçon n'est pas encore goudronné et on est obligé de passer au ralenti. Entre Baréges et Luz, j'atteins 75 kms/h sans prendre le moindre risque... Puis, c'est la descente de la vallée jusqu'à Pierrefitte. Nous nous retrouvons à 2 et sans trop forcer, nous rejoignons un groupe d'une dizaine à Argeles-Gazost. A la sortie de Lourdes, un autre groupe derrière nous nous rejoint pour former un peloton d'une trentaine de vélos avant d'attaquer la côte de Loucrup sur le trajet que nous emprunterons dans 15 jours pour l'étape du tour. Jusqu'à Bagnéres je reste tranquillement dans les roues puis à la sortie je me mets devant et sans me retourner, je prend mon rythme en gérant. Personne ne me prend de relais et je monte comme çà jusqu'au pied de Sainte-Marie de Campan où je me décides à tourner la tête. Et je m’aperçois que nous ne sommes plus que 3 ! Le vent étant favorable et la condition assez bonne, j'avais même pas fait attention... Aprés Sainte-Marie, nous reprenons le même trajet dans l'autre sens pour s'attaquer au 3° morceau, le Col de La Hourquette d'Ancizans (Alt: 1564m. 17.2kms à 4.9% de moy). Jusqu'à Payolle, la pente est assez douce, par paliers, puis le plateau traversé, ce sont des pentes un peu plus élevées à travers la forêt qui amènent aux Cabannes de Camoudiet pour redescendre sur environ 1 kilomètre avant d'attaquer le final toujours avec un vent défavorable à l'approche du sommet que j’atteins en 64'. Là, je me rempli les bidons au ravitaillement et je passe un coup de fil à ma chérie car en basculant sur Guchen, on repasse devant chez ses parents. Je fais attention dans la descente sans chercher à suivre mes compagnons, afin de bien récupérer pour le final. A Guchen, je passe devant Marielle et son frère qui m'encouragent. Je regarde le chrono et je réalise, comme prévu, que je ne pourrais pas rentrer dans les temps du brevet d'or, il me reste à peine 1 heure pour terminer. Aussi, une fois traversé Saint-Lary, avec 170 kms au compteur, je lève le pied pour m'attaquer au dernier gros morceau Le Pla d' Adet (Alt: 1680m. 10.6kms à 8.3% de moy.) La première moitié jusqu'à Soulan est mortelle, avec ses 10% de moyenne à flan de montagne et qui plus est avec un vent défavorable. Un peu avant le village, des coups de tonnerre résonnent vers Espiaube et les bourrasques de vent se font de plus en plus violentes.... ah, il ne manquait plus que çà, comme si ce n'était pas assez dur ! Puis c'est le déluge qui s'abat sur nous. Un peu démotivé, je m'arrête de temps en temps. Comme pour l'Ariégeoise, je n'ai plus ce "gnack" de l'an dernier et je finis la montée un peu plus facile sur la fin sans moral. J'arrive enfin dans les chalets du Pla d'Adet et je termine assez épuisé en 8h07' avec au compteur 184 kms.
J'ai appris plus tard dans la semaine que j'avais obtenu le brevet d'or (ils ont du revoir les temps en fonction des conditions) et que j'ai terminé au scratch 131° sur 425 partants et 290 arrivants et dans ma catégorie 20° sur 92 partants et 62 arrivants, ce qui n'est pas si mal que çà avec ma crève.
Au sommet, il fait 12.5°, l’électricité a sauté, le téléphérique ouvert aux cyclistes est bloqué à cause du temps et c'est la mort dans l'âme que j'entame la descente sous la pluie et le froid. Marielle m'attend à Saint-Lary avec des affaires sèches et c'est avec bonheur que je me change. Le repas d’après-course se situe à la salle en face le téléphérique et c'est avec joie que je prends une assiette de paella bien chaude. Après avoir récupéré une photo souvenir sur place au photographe de la course, nous rejoignons Guchen sous le soleil de retour entre temps avec un petit pincement au coeur sachant que c'était ma dernière cyclosportive.
Maintenant place à l'étape du tour dans 15 jours pour j'espére, un final en beauté...

Le parcours de l'édition 2014
Le profil 2014










Le maillot 2014
Depuis Guchen, le soleil se léve sur l'Arbizon

C'est le départ




Traversée de Guchen où...
...je fais une surprise à Marielle....


...en passant en tête de course....
...devant la maison de ses parents.

...avec le peloton des 435 concurrents lancés....
...à toute vitesse.


Au sommet de l'Aspin.
 



Repassage devant la maison des parents de...
...Marielle avec 165 kms dans les jambes.



Les premiers dans les rampes du Pla d'Adet.

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